La capacité d’entreprendre dans le domaine de la construction des bâtiments et des travaux publics n’est pas un acquis sanctionné par le diplôme théorique de technicien supérieur ou d’ingénieur. Ce métier exige une connaissance préalable de l’environnement en question. Avant toute prise de décision, il faut connaître les exigences, les atouts et les risques qui y sont liés.
1 – Le profil requis
Pour être un entrepreneur en BTP, il faut connaître chaque note de calcul et les bases théoriques de la construction des bâtiments et travaux publics. Cet impératif exige un diplôme de technicien supérieur au minimum. Cette compétence technique doit être étoffée d’un caractère méthodique afin de remporter les marchés proposés par l’administration, les entreprises ou les organisations non gouvernementales (ONG). En pratique, une certaine rigueur s’impose afin de réussir la gestion des ressources humaines ou de relever les défis qualitatifs et temporels exigés par chaque client.
Par ailleurs, un excellent entrepreneur en BTP doit avoir une aisance relationnelle irréprochable. En effet, cette ouverture relationnelle joue en faveur de l’acquisition des marchés de construction pour le compte des particuliers.
2 – L’atout économique
Il faut reconnaître que les avantages financiers acquis par un entrepreneur en BTP sont à la hauteur des exigences du métier. Le principal atout économique est que c’est un domaine qui ne chôme pas. En effet, en l’absence des grands marchés, la construction, l’aménagement et la rénovation font partie du quotidien de notre époque. De ce fait, ce métier permet de contribuer à la résorption du chômage vu la nécessité de recruter des ouvriers spécialisés. De ce point de vue, c’est un travail gratifiant.
3 – L’engagement écologique
La destruction environnementale occasionnée par les travaux de terrassement, l’utilisation et la production de matériaux non-biodégradables sont des exemples de travaux qui détruisent directement ou indirectement l’écologie. Compte tenu du défi environnemental de notre époque, adhérer au monde de la construction implique un engagement écologique non négligeable. Cette responsabilité exige le tri des déchets de terrassement, des gravats et des détritus de chantiers afin de les intégrer à une chaîne de recyclage. Cela se concrétise également par le choix des matériaux de construction plus écologiques ou le recours à des techniques non-énergivores comme l’isolation des rampants par l’intérieur ou l’isolation thermique par l’extérieur.
4 – Le défi technologique
Afin de répondre favorablement aux exigences qualitatives et temporelles de sa clientèle, un bon entrepreneur en BTP se doit d’être à la hauteur des exigences technologiques du moment. Cette intérêt technologique se concrétise par la rénovation de ses moyens matériels et la formation sur la manutention des nouveaux équipements. La raison en est que l’acquisition et la location de matériaux performants impactent positivement sur la qualité et le délai d’exécution des travaux. Malgré ce fait, un entrepreneur responsable doit toujours équilibrer la balance de travail et éviter une mécanisation totale des travaux. Effectivement, le moyen humain demeure le meilleur atout de la construction.
5 – Les risques du métiers
Comme tous les secteurs d’activités, le domaine de la construction des bâtiments et des travaux publics fait face aux crises économiques et sanitaires. La plus pertinente est celle engendrée par la situation d’urgence sanitaire due à la propagation du Covid 19. Le risque le plus ultime est lié à la cessation d’activité exigée par le confinement. Étant donné que les activités autorisées sont limitées, le problème est généralisé. De ce fait, les clients se trouvent dans l’incapacité de payer les entreprises de construction. Par voie de conséquence, celles-ci font face à un défaut de remboursement des fournisseurs. Malgré les efforts de l’administration à résoudre le problème, les entreprises de construction ne parviennent pas à régulariser leur situation.