Faire construire une extension pour agrandir votre maison ou lieu d’habitation n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Cela requiert le respect de certaines règles très importantes. Que faut-il savoir avant de se lancer dans la construction d’une extension ? Découvrez ici la réponse.
Repérer les contraintes liées à l’existant
La construction d’une extension se base sur un bâtiment déjà existant. Qu’elle soit encastrée dans le bâtiment existant ou en continuité de celui-ci, l’extension doit être en adéquation avec l’existant.
Il est important de maîtriser en intégralité les caractéristiques du bâtiment existant, savoir si vous aurez à déplacer des tuyaux ou à démolir un mur qui en porte. Vous devez également savoir les sites de passage des fils électriques.
Pensez également à étudier la fondation de l’existant, savoir si elle est profonde, solide pour supporter un poids supplémentaire dans le cas de la construction d’une extension verticale à type d’étage par exemple.
Dans votre étude de la construction existante, l’extérieur aussi compte autant que le bâtiment lui-même et sa forme ou ses caractéristiques. Si vous souhaitez construire votre extension dans les alentours immédiats du bâtiment existant, il est nécessaire et important d’étudier le sol. Il pourrait y avoir quelque part une fosse, un ancien puits, une canalisation, etc. Si le terrain forme une pente, il faut prendre en compte le drainage pour éviter d’être surpris plus tard par un encombrement d’eaux de ruissellement.
Les règles de l’urbanisme
Il existe des règles urbanistiques auxquelles tout projet de construction doit se soumettre. Ces règles sont généralement propres à chaque région géographique, commune ou quartier.
La règle d’or stipule que l’extension soit conforme aux constructions avoisinantes ; elle doit pouvoir se fondre dans la masse. Si vous pensez à construire une extension de type surélévation par exemple, cela pourrait être refusé ou mal vu dans un quartier de maisons basses alignées. Si votre extension doit aussi modifier la morphologie générale de l’habitat, il y aurait assez de quiproquos dans un quartier où toutes les maisons ont un toit en tuiles ou ont une inclinaison particulière.
La surface que prendra l’extension compte aussi. Pour une extension de moins de 20m2, vous devez déposer à l’avance une demande de travaux qui sera étudiée par les autorités légales et compétentes avant que vous n’enclenchiez vos travaux. Si l’extension prend plus de 20m2, vous serez obligé de demander un permis de construire ou si l’ensemble construit excédera 170m2, vous devrez obligatoirement recourir aux services d’un architecte.
Le droit à construire
En urbanisme, il existe deux coefficients qui ont un impact considérable sur votre droit à construire. Il s’agit du coefficient d’occupation des sols et du coefficient d’emprise au sol.
Le Coefficient d’Occupation des Sols ou COS est le pourcentage maximum constructible. Il est calculé sur la base de la superficie totale du terrain et celle du plancher de la construction de base. On obtient la surface de plancher en mesurant à chaque niveau les surfaces en partant des façades intérieures jusqu’à l’extérieur.
On en déduit également la surface correspondant à l’épaisseur des murs, aux escaliers. Les caves, parkings et endroits non aménagés ne sont pas pris en compte. Le COS obtenu après ses différentes mensurations représente la surface sur laquelle devrait se trouver votre construction (extension + construction existante).
Quant au Coefficient d’Emprise au Sol ou CES, il représente également un pourcentage maximum constructible. Il est connu sur la base de la surface totale du terrain et de la surface totale d’emprise au sol de la construction initiale. Pour le connaître, on mesure la surface au sol occupée par la construction en y mettant aussi l’épaisseur des murs. Sont aussi prises en compte les avancées de façade (balcons, auvent).
Votre droit à construire dépendra finalement de ces deux coefficients. Ils vous imposeront sur la base de la surface déjà occupée par la construction initiale la surface de votre extension.